Historique

 

Les premières populations importantes qui nous soient connues utilisaient l’habitat perché. Lorsqu’ils s’installaient sur un piton ou sur une colline, les occupants étaient obligés de tailler dans la pente un sentier en lacets ou de creuser le roc pour y sculpter de véritables marches d’escaliers. Les chemins pré-romains sont des chemins naturels empruntant des gorges et des vallons ; ils sont jalonnés par des castellas ou des grottes (ex : de Marseille à Auriol, par Allauch).

Puis, les romains s’empressèrent d’établir des routes, les jalonnant de bornes indiquant la distance, ces conquérants romains détiennent leur voie de réseaux solides dotés de relais, lieux de repos, dépôts d’approvisionnements. La tradition orale nous transmet l’existence d’une voie romaine qui passait sous le parc du  château; aucune construction ni vestige n’a été découvert le long de cette voie. Mais on peut constater qu’elle suit le grand Valat, comme au château Saint-Estève dans la commune de St Savournin, et passe à la ferme gallo-romaine des Gilets.

A Gréasque, on a trouvé :

– des pièces de monnaie à l’effigie d’Auguste}} {(empereur romain né en 63 av JC, mort à Nola en 14 après JC)}, d’Agrippa (gendre et ministre préféré d’Auguste), d’Antonin le Pieux (statistique du département par M. le comte de Villeneuve).
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– Un bronze de César à l’emplacement du cours Ferrer actuel ; ce buste porte au dos l’inscription S.G. (actuellement cette pièce est au musée Borely à Marseille).

– Une amphore avec des tessons au quartier des Bastides.

– Un petit cippe en grès mesurant 0.36 m de hauteur, 0.22m en largeur et d’une épaisseur de 0.19m qui, entre deux moulures, présente quelques caractères de la basse époque, gravés peu profondément et en grande partie effacés.

L’inscription occupe la surface d’un carré de 0.14 m de côté. Le nom de Belino doit être une forme de Belenus, dieu dont le culte était répandu dans toutes les populations gauloises et notamment à l’Aquilée, à Tivoli et à l’île Coryle, à Narbonne, à Nîmes et chez les Arvernes, où plusieurs monuments font mention de lui. Le musée de Clermont possède un autel élevé à Belinus. Ce cippe fut trouvé à l’ouest de la chapelle Notre-Dame des Mines, dans un champ appelé le Pradeau. Pendant tout le Moyen Age, Gréasque est qualifié de villa, c’est à dire de village ouvert ne possédant ni château, ni remparts. Le cartulaire de St Victor nous fournit une série de chartes se rapportant à de nombreuses donations faites à cette abbaye dans la première moitié du XIè siècle.

En 1028, Archimbert et son épouse Maiamburge donnent à l’abbaye un mas situé dans le quartier de Grazasca, que cultive un nommé Ingelbert.

Dans la charte 124 du 1er Mars 1035, Wilhem et Foulque donnent au même monastère la sixième partie du quartier qui se nomme Grezascha, que ledit Wilhem a acheté à Isnard.

Dix ans après (charte 757) un nommé Guillaume de Graghasca donne à l’abbaye tout ce qu’il possède.

Pendant la période de 1059 à 1085 (charte 251), Girard Palliol, sa femme et ses filles donnent à St Victor tous les revenus qu’ils perçoivent à Graciasca.

Le 4 juillet 1079 (charte 843), dans la confirmation des biens faites par Grégoire VII en faveur du monastère de St Victor, Gréasque fait partie de l’évêché d’Aix et semble être compris dans le même territoire que St Savournin.

Au XIè siècle, ainsi que le démontrent les chartes de St Victor, la plus grande partie du territoire était la propriété de St Victor, qui y établit un prieuré ; l’aumônier en était le seigneur avec juridiction. Les moines eurent souvent maille à partir avec leurs voisins au sujet de leurs limites et soutinrent des procès aux XVè et XVIè siècles, devant le grand sénéchal et le conseil éminent contre Gaucher de Brancas, seigneur de Belcodène, contre Antoine Basc,…On planta de nouveaux termes (bornes d’origines romaines), figurés sur un plan assez curieux datant de cette époque et qui se trouve aux archives départementales.

Ce croquis ou image, plutôt qu’un plan (aucune des règles de la géométrie topographique n’y est respectée) donne à la seigneurie de Gréasque la forme d’un rectangle parfait et indique ses frontières aussi bien du côté de Belcodène et de Fuveau que de ceux de Gardanne, Mimet, St Savournin et Peypin.

Au XIè siècle, Gréasque passa des mains de St Victor entre celles des seigneurs séculiers, et l’aumônier l’abbé ne se réserva que le prieuré du lieu. Cet officier, qui s’appelait Jacques d’Ollières (entre autres successeurs dans la possession de l’église, il y eut Pierre de Porrade en 1656 et Monsieur d’Hostager en 1729, aumôniers) afferma d’abord la juridiction pour 500 florins à deux marchands de Marseille, Vincent Laugier et Joseph Reynaud, le 9 septembre 1566.

Deux ans plus tard, il la vendit avec tous ses droits seigneuriaux, probablement à un de ses parents, Lazarin d’Ollières, écuyer de Marseille, qui prêta hommage au roi pour son nouveau fief le 5 juin 1568 ({Archives départementales Cour des Comptes B792, p.51}). Ce seigneur fut consul de Marseille en 1606 et la terre de Gréasque passa à cette époque à Mathieu de Georges d’Ollières, qui fut aussi seigneur de Luminy, près de Marseille, et eut pour fils Esparon, père de Louis 1er et aïeul de Louis II de Georges d’Ollières, seigneur de Gréasque (Louis II obtint un titre de noblesse lors de la recherche des faux nobles en 1667-68, Cours des Comptes).

Celui-ci n’eut de son mariage avec sa cousine Germaine, fille de Jean-François de Georges d’Ollières Luminy, qu’une fille : Claire. Cette héritière apporta par mariage en 1676 la terre de Gréasque à Charles de Castellane, seigneur d’Auzat, qui en fit le dénombrement le 27 octobre 1682 (Archives départementales, Cour des Comptes, B794, P.349). Ce seigneur mourut à Gréasque à 75 ans, le 21 juillet 1716 et fut enseveli dans l’église (état civil de Fuveau). Sa veuve vécut jusqu’en 1730 et institua héritière Elisabeth Charlotte de Fouquier, veuve de Gaspard de Castellane, marquise de Majastre.

A la fin du XVIIè siècle, c’était le curé de Fuveau qui desservait la paroisse de Gréasque, ainsi que celles de Belcodène et de St Savournin ; en 1682, il adressait au vicaire général d’Aix une requête pour obtenir une rétribution qui lui était en effet accordée et payée par l’aumônier de St Victor.

Malgré les réparations effectuées, la petite église, tombée en ruine au XVIIè siècle, dut être reconstruite en 1770 ; elle fut érigée en paroisse succursale de la cure de Fuveau en 1755. Jusqu’en 1789, Gréasque fit partie de la viguerie d’Aix ; la population n’était que de 150 habitants

Le 25 juillet 1730, la commune de Gréasque délibéra d’aller avec tous ceux qui possédaient biens, prêter hommage et serment de fidélité à leur nouvelle dame en son château, devant le notaire qu’elle choisira et avec les cérémonies accoutumées. Charlotte de Fouquier était alors tutrice de son fils, le marquis Antoine Henri de Castellane de Majastre. Il fut procureur adjoint des Etats de Provence et était seigneur de Gréasque. Il épousa, le 14 novembre 1745, Marguerite Alphonsine de Valbelle Meyrargues qui, à partir de la mort de son mari, survenue en 1787, administra la seigneurie de Gréasque jusqu’à la Révolution.

A la convocation des Etats Généraux en Mars 1789 par le roi Louis XVI, Gréasque envoya son consul, Valentin Long, pour représenter le village à Aix-en-Provence où fut élu, par le tiers-états, le marquis de Mirabeau, en représentation des communes de Provence, pour porter ” les doléances, plaintes et remontrances des provençaux à Sa Majesté à Versailles “.

Ils furent donc convoqués pour le mois de juin 1789 à Paris. Ceux de Provence se réunirent à Aix-en-Provence pour élire les représentants des trois ordres : la noblesse, le clergé et le tiers-état. Gréasque, après un conseil des familles réuni le 3 Mars 1789, ” au son de la cloche, à la manière accoutumée “, à l’unanimité, décida, par l’intermédiaire de ses représentants : le consul Valentin Long et le viguier Jean Joseph Moustier pour le tiers-état, et le marquis Jules Alphonse de Castellane pour la noblesse, ” d’envoyer à Sa Majesté, à Versailles, les doléances, prières et remontrances du territoire de ce lieu de Gréasque : la suppression de la dîme (‘taxe), la gabelle et les corvées, et l’établissement d’un impôt égal pour tous “. Valentin Long, qui fut maire de Gréasque pendant les moments difficiles de 1788 à 1792, dut faire preuve de civisme et de savoir-faire pour appliquer les lois et décrets de la Révolution ; ce fut lui qui eut la difficile tâche de faire accepter le calendrier grégorien, car la Convention, en proclamant le 22 septembre 1792 l’avènement de la République, décida que ce jour (le 22 septembre) serait le premier jour de l’an 1 de l’ère nouvelle. L’année fut divisée en douze mois de trente jours.

En 1792, il y avait à Gréasque 255 habitants ” de tout âge et tout sexe “, presque tous vivant de l’agriculture. A la fin de l’année 1792, Jean Joseph Moustier fut élu maire de Gréasque et assura cette charge jusqu’en 1806. Sous l’empire, ce furent Jean-Baptiste Long (1806-1812) et Antoine Moustier (1812-1815) qui dirigèrent la commune.

De 1790 à 1794, Gréasque eut un curé assermenté : celui-ci s’étant enfui, l’église fut fermée. Il n’y eut aucune vente de biens nationaux. A la Restauration, sous Louis XVIII et Charles X, le marquis de Castellane gouverna Gréasque pendant quatorze ans. Après la révolution de 1830 et la chute de Charles X, Valentin Long occupa à nouveau ce poste à la tête du village de 1830 à 1843.

Pendant les quatorze ans de son mandat, les compagnies minières eurent toutes facilités pour prospecter les terrains pour l’implantation des puits de mine. Le décret impérial signé à Schönbrunn en 1809 par l’Empereur Napoléon 1er accordait aux groupes financiers des droits sur les concessions dans l’industrie charbonnière. (source ouvrage ” Gréasque “, octobre 94)

 

La mine

LES PREMIÈRES EXPLOITATIONS EN 1650 DU BASSIN DE FUVEAU

Les différentes couches de charbon du système dit de Fuveau présentent de nombreux affleurements dans les environs de Valdonne à cause du soulèvement voisin de la Pomme, et par la suite de plusieurs failles montantes, l’extraction était effectuée depuis les début de 1639 jusque vers 1840 au moyen de descenderies dirigées par la couche, ou de petits puits inclinés à 45° à travers banc. L’abattage du charbon paraît s’être fait pendant longtemps au moyen de pics seulement. Depuis l’époque où la poudre fut employée jusque vers 1850, les ouvriers ne se servaient pas de mèches pour allumer leurs mines, mais usaient d’un procédé assez ingénieux : Ils pratiquaient une incision longitudinale sur un jonc, en extrayaient la moelle, et la remplaçait par des grains de poudre. Le feu était ensuite communiqué par de l’amadou ou par une petite traînée de soufre en poudre allumé par un briquet. Vers 1776 le docteur Darluc constata qu’à Gréasque, les ouvriers se servaient de la poudre à canon pour faire éclater la poudre qui sépare les couches de charbon.

VERS L’INDUSTRIALISATION

DE 1650 à 1805 il y eut de nombreux chantiers ouverts/ 1700 à Gardanne, 1743 à Belcodene, Auriol, Mimet, 1745 à Fuveau, 1755 à Gréasque, 1768 à Peynier, 1787 à Trets. En 1805 51 puits avec 92 piqueurs ou mineurs et une centaine de gosses remontaient le charbon sur leur dos. Ces petites exploitations s’épuisaient vite, il y avait déjà 267 puits abandonnés.
En 1809 il n’y avait encore que des descenderies suivant la pente de la couche et les puits inclinés à 45° rejoignaient les couches à travers bancs. Du rapport de Mr Mathieu 1805 résulta en 1809 une première réglementation des concessions perpétuelles. La concessions de Gréasque et Belcodène fut en faveur de la dame de Cabre et de Louis Joseph de Castellane, surface de 1773 hectares modifiée par ordonnance du 11 Février 1818 et par décret du 18 juin 1853 et ramené à 1057 hectares. La grande concession accordée au sieur Ferry Lacombe, Dubreuil et Compagnie 6751 hectares modifiée par ordonnance du 11.02.1818 qui a rectifié les limites en faveur de Gréasque-Belcodène. Le système de concession a permis de mieux coordonner les travaux de façon plus ordonnée, s’opposant ainsi au gaspillage du gisement.

LES HOMMES ET LA MINE

De l’agriculture à la mine. En 1820 le 1er puits vertical, le puits Dubreil de 70 m de profondeur, est foncé. L’extraction est faite au moyen d’un manège, d’abord mû par 12 à 20 hommes, ensuite par des chevaux. Sous le règne de Louis Philippe en 1830, Gréasque connaît son 1er événement industriel . Un puits vertical est foncé, le puits St Jacques patron de la paroisse. Il se trouvait au milieu de l’actuel lotissement des castors. Il est le 1er de la région à grande profondeur et permettait l’extraction du charbon et le pompage des eaux, tous les deux à la vapeur.

Le charbon était l’élément indispensable pour faire tourner les usines de l’industrie marseillaise en plein essor. Le transport était assuré par des charretiers qui s’organisaient en convois de 15 à 20 charrettes et, armés de gourdin et de leur fouet, pouvaient faire le trajet Gréasque- Marseille en passant par Plan- de- Cuques et la Bourdonnière sans se faire attaquer. A l’aller ils transportaient du charbon et du ciment et au retour les charrettes étaient chargées de marchandises diverses : huile, savon, bougies, sucre, riz, pâtes, etc. Après la révolution de 1848 qui renversa le roi Louis Philippe, le suffrage censitaire fut supprimé et le suffrage universel fut institué par la II république : tous les français âgés de 21 ans devenaient électeurs. En 1859, avec l’accord du gouvernement impérial, les compagnies Lhuillier et Armand fusionnèrent pour former la société nouvelle des charbonnages des Bouches du Rhône, nom conservé jusqu’à la nationalisation de l’industrie charbonnière en 1946. E, 1876, on comptait déjà à Gréasque 442 mineurs, dont 155 femmes. Les fours à chaux se multipliaient. Rien que sur la route de Fuveau, aux Paillasses et sur l’ancienne chaussée romaine de Gréasque à Belcodene, il y en avait plus de 15. La mine par la force des choses, devint le moyen de vivre pour la plupart des habitants de Gréasque. Les agriculteurs du siècle devinrent des mineurs agriculteurs, c’est à dire que leur salaire de mineur était complété par un revenu agricole comme la vigne, le petit élevage familial et le jardin potager. Les mineurs se louaient selon la saison pour les vendanges, non seulement à Gréasque mais dans tous les villages du Bassin Minier. Le 19 mars 1912, Mr Victorin Rigaud fut élu Maire de Gréasque avec comme adjoint, Henri Fadat et se fut pendant son mandat que la grande guerre eu lieu. Tous les hommes valides furent mobilisés et les travaux de la mine confiés aux seuls étrangers et aux femmes. Victorin Rigaud étant décédé et Henri Fadat tué à la guerre, ce fût Benjamin Moustier (le père de notre regretté concitoyen Esprit Moustier) qui assura le poste de Maire jusqu’à la fin de la guerre. Ce fut lui qui fît transférer la brigade de gendarmerie de la Bouilladisse à Gréasque.

L’ESSOR MINIER

Avec l’entrée en fonction du Puits Hély d’Oissel, c’est le sommet des activités que connaît notre village pendant la première moitié du XXe siècle. Au début de 1929, il y avait à Gréasque, sur une population totale de 1806 habitants, 986 étrangers mais, après la crise économique de 1929 et ses répercussions sur l’économie mondiale, les licenciements des ouvriers étrangers firent que beaucoup d’entre eux optèrent pour solliciter la nationalité française, seul moyen de pouvoir garder l’emploi. Le chômage s’intensifia de plus en plus, la direction des Houillères ne garda que les ouvriers français ou naturalisés français. Les étrangers furent mis à la porte et dans le meilleur des cas, envoyés à Biver et Meyreuil, mines plus dures et dont la totalité des ouvriers étaient des étrangers, sauf les cadres. De 1931 à 1935, Gréasque connût une période sombre de chômage. Les mineurs français mobilisés, ce furent les réfugiés du Nord, les Belges et les réfugies espagnols anciens combattants de la guerre d’Espagne, qui prirent la place des ouvriers dans les chantiers du Nord de la mine.

LES HOMMES ET LA RÉSISTANCE :

Le 19 Août 1944 Gréasque était Libérée. Les armées alliées, un millier de bâtiments, 2100 avions, la 7eme armée américaine du général, Patch débarquent entre Toulon et Nice avec 60.000 hommes, 6.000 véhicules, 50.000 tonnes des ravitaillement. A Gréasque le puits de mine devient un centre actif de la résistance à l’ennemi. A ce moment là, le moyen de transport principal, c’est le chemin de fer. Le charbon est une énergie indispensable pour les allemands car toutes les locomotives fonctionnaient au charbon. Pour la résistance le mot d’ordre est de réduire la production au minimum . Au fond comme au jour, les sabotages ont lieu. Dans le même temps, le fond de la mine est devenu un refuge qui permet de protéger des centaines de juifs, de résistants et surtout de jeunes qui étaient requis de force pour aller travailler en Allemagne. Celle – ci manque de main d’œuvre et décide de réquisitionner les jeunes des pays qu’elle occupe. Chez nous, grâce à la complicité de la direction des Houillères et aussi de la gendarmerie, de nombreux jeunes de la région échapperont à cette déportation en se faisant embaucher par la mine. C’est l’histoire entres autres de Francis Frégier, bien connu dans notre village, qui est aujourd’hui retraité mineur. Il apprend que l’embauche à la mine peut le sauver. Il se rend à la rue Sylvabelle à Marseille où se trouve le siège régional de la direction des Houillères. Un certificat d’embauche lui est remis et sans attendre, il se rend à Aubagne, prend le train qui le conduit à Gréasque. Il découvre une solidarité qu’il ne soupçonnait pas. Il est reçu par le chef d’exploitation Edouard Amalbert qui est impliqué dans la résistance. F. Frégier adhère immédiatement à la résistance et va participer à de nombreux sabotages, à la distribution nocturne de la presse et des tracts clandestins. La résistance à Gréasque a pour commandant Albert Parny, dit ” le blond ” capitaine des FFI et responsable de liaison avec la presse, c’est Jean Mourgues. Parmi les résistants Gréasquéens, il y avait notamment le docteur Moustier , le docteur Serveti, mais aussi Gros Henri dit ” Kiki “, Pierre Romeï, Louis Ausseil, les frères Cinto, Marius et José, d’autres encore, dont certains qui souhaitent rester anonymes. En cette fin 1943, la production charbonnière est considérablement réduite, alors que les effectifs du fond sont en augmentation constante. (de 1.200 mineurs, les effectifs passèrent à 1.500). Cette situation ne cesse d’irriter et surtout contrarier les autorités occupantes. L’état major ennemi se doute bien qu’il y a ” anguille sous roche “. Mais le sang froid de la direction et des mineurs évitera qu’il y ait des représailles, qui auraient entraîné, on s’en doute, des conséquences tragiques. Au début de l’année 1943, c’est la destruction des quartiers du vieux port à Marseille par l’armée allemande, avec la complicité des collaborateurs français. Une rafle massive en avait chassé auparavant les habitants, dont une partie avait été déportée dans les camps d’extermination, l’autre avait été dispersée dans les environs de Marseille. C’est ainsi que les Gréasquéens ont vu arriver dans le village, quelques unes de ces familles traumatisées par ces événements, souvent amputées d’un ou plusieurs de leurs membres, dont ils n’auront jamais plus de nouvelles. Après avoir travaillé à la mine plusieurs années, (les femmes au criblage), certains sont retournés à Marseille, d’autres sont restés à Gréasque.

POLE HISTORIQUE MINIER

PUITS HELY D’OISSEL

Le Pôle Historique Minier de Gréasque, ouvert au public depuis le 6 novembre 2000, montre un ancien puits de mine de charbon, le Puits Hély d’Oissel.

Ce dernier a fonctionné de 1922 à 1958, son âge d’or se situant dans les années 50-55.

L’exploitation du charbon avait une grande place sur le bassin minier de Provence, sa production de charbon atteignant le 3ème rang français en 1948, à titre d’exemple.

Par conséquent, la sauvegarde et la diffusion de ce patrimoine minier provençal revêtent une importance historique. Le Pôle Historique Minier témoigne de cette volonté en incarnant un emblème de l’histoire minière locale, d’autant mieux qu’il n’existe aucune autre structure de cet acabit, restaurée et ouverte au public, dans le département.

Le Pôle Historique Minier propose des visites autour de thèmes riches et variés : des thèmes transversaux à la mine tels que la formation du charbon, son impact sur l’aménagement du ter-ritoire, son exploitation, le métier de mineur et les dangers qui lui sont inhérents…mais aussi des aspects spécifiques au puits Hély d’Oissel grâce au treuil d’origine qui permettait les mouvements de la cage, des maquettes redonnant vie au puits…

La stucture a la vocation de ne pas être exclusivement tournée vers le passé, mais également ouverte sur le présent et l’avenir afin d’être en prise directe avec l’actualité, à l’aide d’une muséographie présentant des matériels récents utilisés aujourd’hui encore.

Venez découvrir l’univers minier de la Provence, souvent méconnu, grâce au Pôle Historique Minier !

Venez découvrir toute l’actualité sur le musée de la mine de Gréasque

 

 

 

Liste des maires qui ont administré la commune

Voici la liste des 26 maires qui de 1777 à 2014 ont administré notre commune, sous Louis XVI ,
la Révolution, la Convention, la République, le Directoire, le Consulat, le 1er Empire, Louis XVIII ,
la Restauration,, la Monarchie de juillet, Louis Philippe, la Iie République, le Second Empire,
la Commune de Paris, la IIIe République, la IV e et la Ve République.

1777 à 1788 11 ans Louis Long
1788 à 1792 4 ans Valentin Long
1792 à 1796 4 ans Je an Joseph Moustier
1796 à 1806 10 ans François Long
1806 à 1812 6 ans Jean Baptiste Long
1812 à 1815 3 ans Alain Moustier
1815 à 1830 15 ans Marquis Alphonse de Castellane
1830 à 1843 13 ans Valentin Long
1843 à 1853 10 ans Constantin Long
1853 à 1863 10 ans Jean Baptiste Bourrely
1863 à 1874 11 ans Lycurge Kina
1874 à 1879 5 ans François Hugues
1879 à 1883 4 ans Henry Arnaud
1883 à 1894 11 ans Stanislas Moustier
1894 à 1900 6 ans Angelin Ravel
1900 à 1912 12 ans Jules Negrel
1912 à 1919 7 ans Victorien Rigaud
1919 à 1929 10 ans Léopold Boi
1929 à 1944 15 ans Denis Moustier
1944 à 1947 3 ans Edouard Amalbert
1947 à 1955 8 ans Ferdinand Arnaud
1955 à 1962 7 ans Marcel Fontanarava
1962 à 1977 15 ans Maurice Amalbert
1977 à 1989 12 ans Robert Albaredes
1989 à 2014 25 ans Suzanne Maurel – Chordi
Depuis mars 2014 Michel Ruiz

Les Armoiries

Les armes de Gréasque sont les suivantes :

“Coupés, au 1 de gueules au lion d’or, au 2 d’argent au griffon de gueules.”

Les couleurs du champ sont donc les gueules rouges, qui signifient pudeur, effusion de sang, vengeance, audace, générosité, et l’argent blanc, symbole d’unicité, virginité, vérité, amabilité, éloquence.

Le lion figure très courante en Héraldique, représente la force et la puissance ; il n’est pas attesté qu’il soit ici l’héritage de la famille de Sabran.

Un griffon se compose de la partie supérieure du corps de l’aigle (tête, cou, ailes et serres), de l’arrière train du lion et de la queue du léopard. C’est un animal fantastique représenté depuis l’antiquité, qui symbolise ordinairement le bien et le mal.

Ni les seigneurs d’Agoult d’Ollières, ni Castellane – Majastre, ne portaient un lion ou un griffon dans leur blason.

L’écu de Gréasque est surmonté d’une couronne murale d’or à deux tours, ouverte et maçonnée de sable.Les différents noms de Gréasque au fil des siècles :

1026 GREZASCA – 1028 GRAZASCA – 1035 Villa GREZASCHA – 1037 GRATIASCA – Xes. GRAZIASCA – 1059 GRACIASCA – 1045 GRAGHASCA – 1070 GARDASCA – 1177 GARDASCHA – 1259 GRESASCA – GREASQUE (orthographe actuelle) – GREASCO (provençal)

 

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