Patrimoine

Notre Dame des Mines

Au pied de la colline du centre de loisirs, visible depuis la place des Mineurs, un nouvel aménagement est sorti de terre et attire les regards des badauds.

Il s’agit d’une vitrine, cerclée d’une armature métallique et abritant la maquette de l’ancienne chapelle, aujourd’hui disparue, qui était jadis implantée au sommet de la butte. Elle était placée sous le patronage de Saint Joseph, de Saint Pierre et de Sainte Barbe, patronne des mineurs.

La chapelle, désignée sous le vocable de Notre Dame des Mines, fut édifiée par le maître maçon Antoine Boyer entre 1870 et 1874. Le terrain fut cédé à la commune par la compagnie minière qui agrémenta son don d’une aide financière destinée à la construction. A cette occasion, d’importants travaux d’aménagements paysagers furent entrepris et plus de 200 arbustes furent plantés sur la colline, des pins, des cyprès, des fusains et d’autres espèces.

Le 4 décembre 1876, la chapelle ne put contenir les nombreux fidèles venus assister à l’installation de la statue de la sainte patronne des Mineurs.

A partir de 1905 et la Loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, les dépenses d’entretien ne furent plus assurées et la chapelle connut une période de désaffection. A partir des années 50, elle est abandonnée et devient progressivement une ruine. Dans les années 70, faute de moyens pour la reconstruire, la Municipalité décide de la démolir définitivement pour des raisons de sécurité.

Georges Ambrosiano, conseiller municipal, passionné par le patrimoine et l’histoire de son village, décide de reproduire la chapelle en réalisant une maquette très réaliste, au 1/10ième.

Jean Delfour y participe en créant des vitraux miniatures. Alain Garcia complète la petite équipe et fournit le bénitier d’origine qui se trouvait dans l’ancienne chapelle.

Michel Ruiz, le Maire, a rapidement soutenu le projet et sollicité une subvention du Département (70 % du montant hors TVA). La commune a pris en charge le coût du dôme vitré pour 3 540 € TTC. Des dons privés des administrés ont également été récoltés pour 484 €. Le coût de cette mise en valeur patrimoniale reste donc très raisonnable permettant à la Municipalité d’envisager, en complément, un éclairage de la chapelle.

La procession organisée pour Sainte Barbe, le 4 décembre prochain, de l’Eglise du village vers le puits Hély d’Oissel, fera étape à la chapelle rendant hommage à ce lieu qui pendant près d’un siècle a accueilli les mineurs et jalonné les grandes étapes de leurs vies familiales.

La mine

LES PREMIERES EXPLOITATIONS EN 1650 DU BASSIN DE FUVEAU

Les différentes couches de charbon du système dit de Fuveau présentent de nombreux affleurements dans les environs de Valdonne à cause du soulèvement voisin de la Pomme, et par la suite de plusieurs failles montantes, l’extraction était effectuée depuis les début de 1639 jusque vers 1840 au moyen de descenderies dirigées par la couche, ou de petits puits inclinés à 45° à travers banc. L’abattage du charbon paraît s’être fait pendant longtemps au moyen de pics seulement. Depuis l’époque où la poudre fut employée jusque vers 1850, les ouvriers ne se servaient pas de mèches pour allumer leurs mines, mais usaient d’un procédé assez ingénieux : Ils pratiquaient une incision longitudinale sur un jonc, en extrayaient la moelle, et la remplaçait par des grains de poudre. Le feu était ensuite communiqué par de l’amadou ou par une petite traînée de soufre en poudre allumé par un briquet. Vers 1776 le docteur Darluc constata qu’à Gréasque, les ouvriers se servaient de la poudre à canon pour faire éclater la poudre qui sépare les couches de charbon.

VERS L’INDUSTRIALISATION

DE 1650 à 1805 il y eut de nombreux chantiers ouverts/ 1700 à Gardanne, 1743 à Belcodene, Auriol, Mimet, 1745 à Fuveau, 1755 à Gréasque, 1768 à Peynier, 1787 à Trets. En 1805 51 puits avec 92 piqueurs ou mineurs et une centaine de gosses remontaient le charbon sur leur dos. Ces petites exploitations s’épuisaient vite, il y avait déjà 267 puits abandonnés.
En 1809 il n’y avait encore que des descenderies suivant la pente de la couche et les puits inclinés à 45° rejoignaient les couches à travers bancs. Du rapport de Mr Mathieu 1805 résulta en 1809 une première réglementation des concessions perpétuelles. La concessions de Gréasque et Belcodène fut en faveur de la dame de Cabre et de Louis Joseph de Castellane, surface de 1773 hectares modifiée par ordonnance du 11 Février 1818 et par décret du 18 juin 1853 et ramené à 1057 hectares. La grande concession accordée au sieur Ferry Lacombe, Dubreuil et Compagnie 6751 hectares modifiée par ordonnance du 11.02.1818 qui a rectifié les limites en faveur de Gréasque-Belcodène. Le système de concession a permis de mieux coordonner les travaux de façon plus ordonnée, s’opposant ainsi au gaspillage du gisement.

LES HOMMES ET LA MINE

De l’agriculture à la mine. En 1820 le 1er puits vertical, le puits Dubreil de 70 m de profondeur, est foncé. L’extraction est faite au moyen d’un manège, d’abord mû par 12 à 20 hommes, ensuite par des chevaux. Sous le règne de Louis Philippe en 1830, Gréasque connaît son 1er événement industriel . Un puits vertical est foncé, le puits St Jacques patron de la paroisse. Il se trouvait au milieu de l’actuel lotissement des castors. Il est le 1er de la région à grande profondeur et permettait l’extraction du charbon et le pompage des eaux, tous les deux à la vapeur.

Le charbon était l’élément indispensable pour faire tourner les usines de l’industrie marseillaise en plein essor. Le transport était assuré par des charretiers qui s’organisaient en convois de 15 à 20 charrettes et, armés de gourdin et de leur fouet, pouvaient faire le trajet Gréasque- Marseille en passant par Plan- de- Cuques et la Bourdonnière sans se faire attaquer. A l’aller ils transportaient du charbon et du ciment et au retour les charrettes étaient chargées de marchandises diverses : huile, savon, bougies, sucre, riz, pâtes, etc. Après la révolution de 1848 qui renversa le roi Louis Philippe, le suffrage censitaire fut supprimé et le suffrage universel fut institué par la II république : tous les français âgés de 21 ans devenaient électeurs. En 1859, avec l’accord du gouvernement impérial, les compagnies Lhuillier et Armand fusionnèrent pour former la société nouvelle des charbonnages des Bouches du Rhône, nom conservé jusqu’à la nationalisation de l’industrie charbonnière en 1946. E, 1876, on comptait déjà à Gréasque 442 mineurs, dont 155 femmes. Les fours à chaux se multipliaient. Rien que sur la route de Fuveau, aux Paillasses et sur l’ancienne chaussée romaine de Gréasque à Belcodene, il y en avait plus de 15. La mine par la force des choses, devint le moyen de vivre pour la plupart des habitants de Gréasque. Les agriculteurs du siècle devinrent des mineurs agriculteurs, c’est à dire que leur salaire de mineur était complété par un revenu agricole comme la vigne, le petit élevage familial et le jardin potager. Les mineurs se louaient selon la saison pour les vendanges, non seulement à Gréasque mais dans tous les villages du Bassin Minier. Le 19 mars 1912, Mr Victorin Rigaud fut élu Maire de Gréasque avec comme adjoint, Henri Fadat et se fut pendant son mandat que la grande guerre eu lieu. Tous les hommes valides furent mobilisés et les travaux de la mine confiés aux seuls étrangers et aux femmes. Victorin Rigaud étant décédé et Henri Fadat tué à la guerre, ce fût Benjamin Moustier (le père de notre regretté concitoyen Esprit Moustier) qui assura le poste de Maire jusqu’à la fin de la guerre. Ce fut lui qui fît transférer la brigade de gendarmerie de la Bouilladisse à Gréasque.

L’ESSOR MINIER

Avec l’entrée en fonction du Puits Hély d’Oissel, c’est le sommet des activités que connaît notre village pendant la première moitié du XXe siècle. Au début de 1929, il y avait à Gréasque, sur une population totale de 1806 habitants, 986 étrangers mais, après la crise économique de 1929 et ses répercussions sur l’économie mondiale, les licenciements des ouvriers étrangers firent que beaucoup d’entre eux optèrent pour solliciter la nationalité française, seul moyen de pouvoir garder l’emploi. Le chômage s’intensifia de plus en plus, la direction des Houillères ne garda que les ouvriers français ou naturalisés français. Les étrangers furent mis à la porte et dans le meilleur des cas, envoyés à Biver et Meyreuil, mines plus dures et dont la totalité des ouvriers étaient des étrangers, sauf les cadres. De 1931 à 1935, Gréasque connût une période sombre de chômage. Les mineurs français mobilisés, ce furent les réfugiés du Nord, les Belges et les réfugies espagnols anciens combattants de la guerre d’Espagne, qui prirent la place des ouvriers dans les chantiers du Nord de la mine.

LES HOMMES ET LA RESISTANCE :

Le 19 Août 1944 Gréasque était Libérée. Les armées alliées, un millier de bâtiments, 2100 avions, la 7eme armée américaine du général, Patch débarquent entre Toulon et Nice avec 60.000 hommes, 6.000 véhicules, 50.000 tonnes des ravitaillement. A Gréasque le puits de mine devient un centre actif de la résistance à l’ennemi. A ce moment là, le moyen de transport principal, c’est le chemin de fer. Le charbon est une énergie indispensable pour les allemands car toutes les locomotives fonctionnaient au charbon. Pour la résistance le mot d’ordre est de réduire la production au minimum . Au fond comme au jour, les sabotages ont lieu. Dans le même temps, le fond de la mine est devenu un refuge qui permet de protéger des centaines de juifs, de résistants et surtout de jeunes qui étaient requis de force pour aller travailler en Allemagne. Celle – ci manque de main d’œuvre et décide de réquisitionner les jeunes des pays qu’elle occupe. Chez nous, grâce à la complicité de la direction des Houillères et aussi de la gendarmerie, de nombreux jeunes de la région échapperont à cette déportation en se faisant embaucher par la mine. C’est l’histoire entres autres de Francis Frégier, bien connu dans notre village, qui est aujourd’hui retraité mineur. Il apprend que l’embauche à la mine peut le sauver. Il se rend à la rue Sylvabelle à Marseille où se trouve le siège régional de la direction des Houillères. Un certificat d’embauche lui est remis et sans attendre, il se rend à Aubagne, prend le train qui le conduit à Gréasque. Il découvre une solidarité qu’il ne soupçonnait pas. Il est reçu par le chef d’exploitation Edouard Amalbert qui est impliqué dans la résistance. F. Frégier adhère immédiatement à la résistance et va participer à de nombreux sabotages, à la distribution nocturne de la presse et des tracts clandestins. La résistance à Gréasque a pour commandant Albert Parny, dit ” le blond ” capitaine des FFI et responsable de liaison avec la presse, c’est Jean Mourgues. Parmi les résistants Gréasquéens, il y avait notamment le docteur Moustier , le docteur Serveti, mais aussi Gros Henri dit ” Kiki “, Pierre Romeï, Louis Ausseil, les frères Cinto, Marius et José, d’autres encore, dont certains qui souhaitent rester anonymes. En cette fin 1943, la production charbonnière est considérablement réduite, alors que les effectifs du fond sont en augmentation constante. (de 1.200 mineurs, les effectifs passèrent à 1.500). Cette situation ne cesse d’irriter et surtout contrarier les autorités occupantes. L’état major ennemi se doute bien qu’il y a ” anguille sous roche “. Mais le sang froid de la direction et des mineurs évitera qu’il y ait des représailles, qui auraient entraîné, on s’en doute, des conséquences tragiques. Au début de l’année 1943, c’est la destruction des quartiers du vieux port à Marseille par l’armée allemande, avec la complicité des collaborateurs français. Une rafle massive en avait chassé auparavant les habitants, dont une partie avait été déportée dans les camps d’extermination, l’autre avait été dispersée dans les environs de Marseille. C’est ainsi que les Gréasquéens ont vu arriver dans le village, quelques unes de ces familles traumatisées par ces événements, souvent amputées d’un ou plusieurs de leurs membres, dont ils n’auront jamais plus de nouvelles. Après avoir travaillé à la mine plusieurs années, (les femmes au criblage), certains sont retournés à Marseille, d’autres sont restés à Gréasque.

POLE HISTORIQUE MINIER

PUITS HELY D’OISSEL

Le Pôle Historique Minier de Gréasque, ouvert au public depuis le 6 novembre 2000, montre un ancien puits de mine de charbon, le Puits Hély d’Oissel.

Ce dernier a fonctionné de 1922 à 1958, son âge d’or se situant dans les années 50-55.

L’exploitation du charbon avait une grande place sur le bassin minier de Provence, sa production de charbon atteignant le 3ème rang français en 1948, à titre d’exemple.

Par conséquent, la sauvegarde et la diffusion de ce patrimoine minier provençal revêtent une importance historique. Le Pôle Historique Minier témoigne de cette volonté en incarnant un emblème de l’histoire minière locale, d’autant mieux qu’il n’existe aucune autre structure de cet acabit, restaurée et ouverte au public, dans le département.

Le Pôle Historique Minier propose des visites autour de thèmes riches et variés : des thèmes transversaux à la mine tels que la formation du charbon, son impact sur l’aménagement du ter-ritoire, son exploitation, le métier de mineur et les dangers qui lui sont inhérents…mais aussi des aspects spécifiques au puits Hély d’Oissel grâce au treuil d’origine qui permettait les mouvements de la cage, des maquettes redonnant vie au puits…

La stucture a la vocation de ne pas être exclusivement tournée vers le passé, mais également ouverte sur le présent et l’avenir afin d’être en prise directe avec l’actualité, à l’aide d’une muséographie présentant des matériels récents utilisés aujourd’hui encore.

L’ancienne gare

Elle date de 1901. Les premières élections de l’après guerre eurent lieu le 10 décembre 1919 et Léopold Boi fût élu Maire de Gréasque (1919-1929), avec comme adjoint François Negrel. Les trains de voyageurs de la ligne Aubagne-La Barque ayant été supprimés pendant la durée de la guerre, le conseil municipal de Gréasque émit le vœu, le 21 décembre 1920, auprès de la compagnie du PLM, qu’ils soient rétablis.

 

 

 

 

 

 

“En espérant que tous les trains de luxe à l’usage des capitalistes qui vont villégiaturer sur la Côte d’Azur seront rétablis, la compagnie du PLM daignera rétablir un train pour permettre aux populations ouvrières du village du Bassin Minier de pouvoir se rendre soit à Marseille, soit à Aix en Provence sans être obligés

 

Le Château et l’Eglise

 

 

 

 

 

 

Pendant le Moyen Age, Gréasque est qualifié de villa, c’est à dire de village sans château ni rempart. Le château fut bâti par les Ollières au début du XVIIe siècle. Le Marquis de Castellane – Majastre seigneur s’est longtemps battu pour conserver sa terre et son château, jusqu’à ce qu’il soit cédé par concession à la société des charbonnages des Bouches du Rhônes. Le 13 juin 1990, le Maire Suzanne MAUREL – CHORDI et son Conseil Municipal l’acquière et le restaure dans les règles de l’art.

Les Moines de Saint Victor assurèrent le service de l’église jusqu’en 1656. Le prieuré passa sous la juridiction de l’archevêque d’Aix. En 1659, le cardinal Grimaldi trouva tout en ordre à Gréasque. A la fin du XVII ème siécle c’était le curé du Fuveau qui desservait la paroisse de Gréasque ainsi que celle de Belcodène et cette de Saint Savournin.

L’église tomba en ruine en 1770. Elle fut reconstruite une première fois à cette date. Puis en 1846.

On trouve encore à la Mairie les procés verbaux des délibérations municipales de 1716 à la révolution. Aucune vente des biens nationaux ne fut entreprise à Gréasque

En fonte, elle mesure 1,80 M de hauteur et pèse 300 Kg.

Elle fût érigée et bénie sur le cours de Gréasque le dimanche 2 juillet 1864, au cours d’une mission Jubilé, année de la consécration du nouveau sanctuaire de Notre Dame de la Garde. En 1904, elle fût déplacée, suite à de fâcheux événements et elle se trouve actuellement dans l’entrée de l’église.

Des travaux de rénovation ont été effectués en 2012

Cérémonie d’inauguration de ces travaux de restauration le dimanche 10 février 2013.

de passer une nuit dehors pour faire un voyage de 29 kilomètres.

La Forêt

 

 

 

 

 

 

L’ensemble de la forêt repose sur des calcaires marneux du Fuvélien (crétacé supérieur).Il s’agit de calcaire gris en plaquette ou gros bancs parfois argileux. Les stations forestières rencontrés appartiennent à deux grands groupes : ” chênaie pubescente méditerranéenne et chênaie verte chaude.”

Sous le sentier qui descend sous le parc du château, nous avons remarqué la présence de Baguenaudiers, cet arbrisseau de notre région méditerranéenne à fleurs jaunes et à gousses renflées en vessie, de la famille des papillonacées, autour du buplèvre ombellifére comme le fenouil et à feuille d’oreille de lièvre.
Lance cette plante grimpante (arrapelo) de la famille des rubiacées, dont les feuilles sont collantes, était autrefois cultivée dans le midi de la France, pour sa racine qui fournit l’Alzarine, substance colorée rouge. Quelques arbousiers, dont les feuilles rappellent celles du laurier et dont le fruit comestible est l’arbouse, bordent le sentier.

Sur notre parcours le cytiste est abondant, cet arbuste à grappes de fleurs jaunes est à feuilles de trèfle se multiplient aisément (genesto). Dans le fond du chemin, quelques ifles et érables de Montpellier, érables champêtres, sorbiers s’étalent dans la direction du tombereau. Les pins d’Alep portent encore la trace des résines.

En franchissant le ruisseau de la Tréyère, pratiquement à sec selon la saison, nous constatons que le genêt d’Espagne est défleuri, mais de petites plantes grasses forment un tapis ; c’est l’orpin, du ciste cotonneux à fleurs roses et des petites fleurs bleues : L’aphyllante. Sur le plateau du tombereau, le terrain est beaucoup plus sec, c’est le domaine du chêne kermès et de l’argeras, du millepertuis, de la bourrache ainsi que de la centaurée.
Et voici la foret de chênes verts. Des trois chênes c’est celui dont les feuilles sont le plus foncées sur une face, mais les plus blanchâtres sur l’autre. Ses glands sont amers et ont servi à l’alimentation humaine, ce sont les euves ou éouves en provençal.

Notre forêt présente de nombreux témoins de l’activité minière : descenderie, aujourd’hui fermée, crassiers, four à chaux, et lorsque ces lieux sont abandonnés, diverses essences s’installent.

Notre forêt en 2018

Avec presque 300 hectares de superficie, la forêt de Gréasque est un véritable poumon vert pour le village.

Principalement composée de pins et de chênes, elle offre de nombreuses activités pour les habitants : chemins de randonnée, course à pied, VTT, équitation, chasse, jeux pour enfants, …

Utilisée par beaucoup, la forêt fait partie intégrante du patrimoine de Gréasque et a besoin d’être préservée. Différents acteurs contribuent à sa protection tout au long de l’année.

Le Comité Communal des Feux de Forêts

Comptant une vingtaine de bénévoles, le Comité Communal des Feux de Forêts de Gréasque a à cœur de préserver l’environnement et de protéger la forêt.

Les missions du CCFF sont principalement de surveiller les massifs, sensibiliser le public, assister les secours et apporter son concours en matière de Défense de la Forêt Contre les Incendies (DFCI).

Pour l’année 2017, le CCFF de Gréasque a effectué pas moins de 195h de patrouilles dans la forêt du 1er juin au 30 septembre, avec heureusement aucun départ de feu à déplorer.

Au cours de l’année, les bénévoles sont également allés à la rencontre des élèves de CM1 et des enfants du Centre de Loisirs pour les sensibiliser sur la protection de la nature et les risques encourus en forêt.

Le CCFF effectue aussi le contrôle des bornes incendie, du respect des obligations légales de débroussaillement, de l’état des chemins forestiers et des barrières DFCI avec les Sapeurs-Pompiers de Fuveau.

Une commission extramunicipale forêt mobilisée pour la lutte contre des dépôts et stationnements sauvages sur la commune

Créée en novembre 2014, la commission extra municipale forêt a pour objectif la préservation et l’entretien du patrimoine forestier de Gréasque. Elle réunit des élus du Conseil Municipal et des partenaires extérieurs (Office National des Forêts, CCFF, chasseurs, …).

Deux problématiques y sont particulièrement traitées : les dépôts sauvages de déchets et le stationnement abusif des véhicules en tout genre.

A cet effet, des travaux ont été effectués à l’automne 2017 sur les trois principales entrées en forêt : le Thubet, les Euves et le Vallat.

La création de plusieurs parkings et l’installation de barrières en bois ont pour but de canaliser le stationnement pour minimiser son empiètement sur la végétation et limiter au maximum les dépôts sauvages.

Les barrières ont été placées suffisamment près de la route mettant ainsi les gens à découvert pour les dissuader de jeter. Pour rappel ; le dépôt sauvage de déchets est passible d’une amende allant de 35 à 1524€.

D’ici la fin de l’année, la mise en place de panneaux d’informations avec les textes de loi, les montants des peines encourues et des éléments de sensibilisation est prévue. Ces lieux bénéficient déjà d’une surveillance rapprochée de la part de l’ONF.

Coupe de bois : l’entretien de la forêt passe aussi par là

La forêt de Gréasque est publique et propriété de la commune. Elle bénéficie du régime forestier et est ainsi gérée et surveillée par l’Office Nationale des Forêts.

Chaque jour, les forestiers veillent à l’entretien, au développement et au renouvellement des espaces naturels. Pour ce faire, l’ONF prévoir périodiquement des coupes de bois dites d’éclaircies.

Elles visent à améliorer le peuplement en prélevant certains arbres préalablement désignés par le forestier, afin de réduire la concurrence au profit des plus beaux sujets dits « dominants ».  Ainsi, seront prélevés prioritairement les arbres mal venants et dépérissants, en favorisant localement le chêne pubescent lorsque celui-ci est suffisamment présent.

Deux coupes ont été prévues pour l’année 2018 :

– une de 314m3 de volume de 17ha surplombant le Tombereau prévue avant cet été

– une de 690m3 de volume pour 11.5ha prévue pour cet automne

Ces coupes sont un traumatisme nécessaire pour la forêt, elles garantissent son renouvellement.

Ces travaux d’amélioration ne couteront rien, au contraire ils apporteront un revenu à la commune. En effet, le bois à récolter fait l’objet d’une vente organisée par l’ONF.

Pour autant l’objectif premier de ces opérations n’est pas la rentabilité économique mais bien la valorisation du bois issu de cette coupe d’éclaircie. Celui-ci sera en effet transformé en pâte à papier et en bois énergie destiné à destination de chaudières domestiques.

Les rémanents de coupe, c’est-à-dire les restes de branches, seront abandonnés en forêt pour des raisons écologiques, car le bois mort est nécessaire pour la production de l’humus forestier, le maintien des équilibres écologiques et le cycle du carbone. Le bois mort sera cependant évacué des bords de pistes pour maintenir la bande débroussaillée de sécurité en bon état.

La protection de la faune, une priorité pour l’Amicale des Chasseurs

Troisième loisir préféré des Français, la chasse reste généralement mal vue par la société. Pourtant, le chasseur est un acteur incontournable de la protection de la nature : par la connaissance de la faune mais aussi par son implication dans l’aménagement des milieux, le maintien de la biodiversité, la régulation des espèces invasives, …

A Gréasque, les adhérents de l’Amicale des Chasseurs ont à cœur la préservation de la forêt et de ses habitants, tout au long de l’année et pas seulement pendant la saison de chasse.

L’association a ainsi installé de nombreux abreuvoirs et acquis un porteur d’eau pour les alimenter afin que les animaux puissent s’hydrater même en période de sécheresse. Tous les ans, l’association importe des lapins d’Espagne pour remplacer la population locale déclinante. Le lapin est le premier maillon de la chaine alimentaire, sa présence est donc importante à la survie des autres espèces. Les chasseurs aident aussi à la régulation de la population de sangliers en organisant des battues pendant la saison de chasse et en participant aux battues organisées par la Préfecture. Le sanglier n’a pas de prédateur naturel dans la Région et sa prolifération entraine des dégâts matériel : dégradation de jardin, accident de la route, … Le rôle des chasseurs est alors essentiel.

Saison 2018/2019

Pour la saison 2018/2019, la chasse sera ouverte du 9 septembre 2018 au 28 février 2019, les battues seront autorisées du 10 août 2018 au 29 mars 2019.

Durant la saison, la chasse est autorisée :

6 jours / semaine les lundis, mercredis, jeudis, vendredis, samedis et dimanches du 9 septembre au 1er octobre,

et 7 jours / semaine du 2 octobre jusqu’à la date de fermeture.

Nouvelles conditions d’accès aux massifs

Du 1er juin au 30 septembre, l’accès, la circulation, la présence des personnes et les travaux dans les massifs forestiers sont réglementés par arrêté préfectoral.

Pour l’année 2018 et afin d’harmoniser la réglementation avec les départements limitrophes une nouvelle signalétique a été mise  en place dans les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes.

 

 

 

 

 

 

0 Partages