Centenaire de l’Armistice du 11 novembre 1918

Les Gréasquéens sont venus nombreux participés dimanche 11 novembre à la commémoration du Centenaire de l’Armistice de 1918.

Les Gréasquéens sont venus nombreux participés dimanche 11 novembre à la commémoration du Centenaire de l’Armistice de 1918.

La journée a commencé par un concert de la chorale Voix en Sol Mineur. Dirigés par Elisabeth Aubert, les choristes ont interprété Mémoires chantées de la Grande Guerre devant une salle Louise Michel comble et émue.

A la fin du concert, sous le tintement des cloches de l’église Saint-Jacques le Majeur, le cortège s’est déplacé vers la place des Martyrs pour poursuivre cette journée d’hommage et de mémoire. Le Maire, Michel Ruiz, le Président de l’association des Anciens Combattants de Gréasque, Michel Biais, et la représentante de l’association des Anciens Combattants de Gardanne, Juliette Boucher, ont déposé des gerbes de fleurs devant le Monument aux Morts.

Après le discours du Maire et celui de Michel Biais, un élève du collège Denis Moustier, Adrien Tanti, a énuméré les noms des Gréasquéens morts pour la France.

La traditionnelle minute de silence a été respectée avant l’interprétation de La Marseillaise par le Conseil Municipal, la chorale Voix en Sol Mineur, les enfants de l’école élémentaire, les élèves du lycée militaire d’Aix-en-Provence et la population présente.

C’est avec la chanson Le Soldat de Florent Pagny, interprétée avec brio par Laurie Catanzaro, que la cérémonie s’est terminée.

Tout au long de la journée, le Club Philatélique de Gardanne présentait à la salle Louise Michel une exposition de carte-postales, timbres et correspondances datant de la Grande-Guerre.

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Le discours du Maire lors de la Commémoration de l’Armistice du 11 novembre 1918

“Mesdames et Messieurs les représentants des autorités civiles et militaires,
Mesdames et Messieurs les Conseillers Municipaux,
Mesdames et Messieurs les Présidents d’associations ou leurs représentants,                                                        Mesdames, Messieurs, Chers Gréasquéens,

Il y a cent ans, la victoire de la France et de ses alliés mettait fin à une guerre longue et douloureuse. }

Comme partout dans le pays, à Gréasque, nous rassemblons pour cette cérémonie toutes les générations et nous nous recueillons pour honorer nos morts.

Il est un fait que les familles se souviennent, elles honorent ceux qui ont accompli le sacrifice suprême pour que vive la France.

Comment ne pas admirer notre nation souveraine et unie face à l’agression, une nation qui sut rester fidèle au souvenir de ses valeurs profondes.

Aujourd’hui, nous célébrons la mémoire des plus humbles tombés au champ d’honneur, et en même temps, la mémoire des premiers responsables dont le nom est déjà écrit dans l’histoire.

Le Président du Conseil Georges Clémenceau, les Maréchaux Foch et Joffre …                                                                        Dans la suite de l’histoire de la grande guerre, “La guerre fut gagnée mais le Traité de Versailles n’installa pas pour autant la paix de façon durable”

Ainsi, nous avons connu la seconde guerre mondiale et sur le marbre des Monuments aux Morts pour la Patrie, d’autres noms sont venus s’ajouter à ceux de 14-18 comme si la leçon de cette barbarie, n’avait pas suffi.

Cette paix que des millions de combattants dans le monde ont su gagner au prix de leur vie, il nous appartient désormais de la préserver mais plus encore, de la renforcer.

Rejetons sans concession, toutes les formes d’idéologie totalitaire d’où ne peut surgir que le malheur des hommes.
Car c’est aux peuples héritiers d’une même culture, qui ont été meurtris dans une histoire commune, de bâtir maintenant, dans l’Europe à réinventer, l’avenir de leurs enfants.}

D’ailleurs, ceux de 14-18, au-delà de leurs souffrances et de leurs sacrifices, n’avaient qu’une ambition : c’est que leur guerre soit la dernière, ils l’appelaient “la der des ders”. Reprenons cette espérance et agissons en conséquence !

Le 11 novembre à 11 heures, lorsque l’armistice entre en vigueur, mettant fin à 1560 jours de guerre, retentissent toutes les cloches des villes et villages de France. Immédiatement, la joie des militaires comme des civils est immense.

A Paris, les rues sont envahies par une foule en liesse qui porte en triomphe les soldats français ou alliés qui passent, et danse au son d’orchestres ambulants, créant des embouteillages impossibles dans la capitale. Un peu avant 16 h, Georges Clémenceau arrive à la Chambre des Députés annoncer l’armistice et fait l’objet d’acclamations frénétiques : « la France hier soldat de Dieu, aujourd’hui soldat de l’humanité, déclare-t-il sera toujours le soldat de l’idéal… ». A Marseille, 500 000 personnes parcourent les rues qui ont été pavoisées. En Provence, on assiste à des scènes d’enthousiasme, notamment dans toutes les villes des Bouches-du-Rhône.
_ Les fêtes organisées ou spontanées, durent près d’une semaine et témoignent du sentiment de délivrance et de soulagement de la population.

{Nous savons que les menaces persistent et pire encore que la tentation de l’oubli reste présente. Oui, nous devons aider les nouvelles générations à comprendre l’histoire qui nous a façonnés. Et il est tout aussi important de redécouvrir le passé singulier de l’histoire de notre commune. }

Ce passé, il nous faut l’éclairer, chercher à l’expliquer, en se donnant des clefs pour appréhender notre présent et préparer notre avenir.

C’est pour cela, que je tiens à rendre un hommage particulier à celles et ceux qui ont interprété ce matin le concert ; Chanter dans la Grande Guerre :

Elisabeth Aubert, chef de la chorale Voix en sol mineur de Cadolive et Gérard Leidet, historien du mouvement ouvrier en Provence qui a éclairé le contexte social de ces chansons.

Saluons aussi, celles et ceux qui sont en charge de l’enfance et de la jeunesse de notre commune. Et les enfants de la Commune qui vont chanter La marseillaise.

Ces initiatives permettent de faire découvrir aux jeunes de nos écoles tout ce que cette guerre signifie pour nous : des familles, des visages, des vies humaines sacrifiées et livrées aux canons de la mort.
Il y a là, autant de témoignages importants qui alimentent nos réflexions et notre prise de conscience de la nécessité de vivre définitivement en paix.

Permettez-moi aussi de poursuivre mon propos en demandant aux élèves du Collège ici présents de lire les noms qui sont gravés sur notre Monument aux Morts.

Je formule le vœu que vous gardiez de cette cérémonie à Gréasque, un souvenir porteur de sens et de valeurs républicaines auquel nous sommes tant attachés ici.

Pensons qu’il y a 100 ans, nous sommes sortis des guerres en Europe en étant sûr de ne plus y replonger. Pour y arriver, il nous faut aujourd’hui une Europe qui porte une ambition économique, industrielle, sociale et profonde, c’est le défi qui est devant nous.

Pour y parvenir, il nous faut refuser toutes ces alternatives qui oscillent d’un côté, entre les nationalismes qui proposent le pire et le bégaiement de l’histoire et de l’autre, les tenants d’une forme d’Europe qui ne serait qu’un grand marché.

A cause, ou grâce à la grande guerre, je crois en une Europe de l’ambition, une Europe qui protège, une Europe qui veut la paix des peuples frères.

Souvenons-nous du 11 novembre 1918, de nos soldats sacrifiés pour la paix, sans naïveté et sans complaisance, portons ensemble notre destin commun.

Vive Gréasque ! Vive la République, Vive la France !”

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